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Les p'tites anecdotes de La plume : le téléphone à cadran


et son interminable ronde des chiffres...


À la maison, nous avions un téléphone gris, à cadran, que nous avons gardé des années.


Avec un écouteur derrière, pour que deux personnes puissent écouter la conversation en même temps, alors qu'une seule personne pouvait parler (mais bien sûr, celui qui n'avait que l'écouteur, s'il ne pouvait s'empêcher d'intervenir dans la conversation alors que la personne au bout du fil ne pouvait l'entendre, gênait celui qui avait le combiné, qui lui, aurait pu mener une conversation complète, s'il n'avait pas été dérangé par l'autre ...).


A partir de quel âge pouvait-on exiger que sa mère n'écoute plus la conversation via cet écouteur ?


Réponse : au même âge qu'à celui où on commence à protester quand elle lit encore nos lettres.


Une autre époque, je vous dis...






L'inconvénient du téléphone à cadran, avec son joli disque rotatif qu'il fallait amener à la butée, c'est que si on se trompait d'un chiffre (ce qui arrivait généralement plutôt vers la fin de la composition du numéro, sinon "c'est pas drôle"), il fallait raccrocher et recommencer.

Bien sûr, s'il y avait un "9" dans le numéro, c'était plus long, car il fallait attendre que le cadran revienne au début du taquet en cliquetant, déjà très lentement à l'époque... De nos jours, nos nerfs seraient mis à rude épreuve car nous faisons souvent preuve d'une grande impatience.


L'avantage à l'époque, c'est que les numéros de téléphone n'avaient pas encore 10 chiffres, comme maintenant.


Jusqu'en 1985, les numéros de téléphone comportaient 6 chiffres (7 pour les grandes agglomérations).

Pour pallier une pénurie de numéros de téléphone, nous sommes passés à huit chiffres en 1985, et Léon Zitrone a aidé les Français à s'habituer à la nouvelle numérotation dans une campagne de publicité télévisée.


Avec une petite distinction pour Paris et la région parisienne : pour joindre la capitale, si on était en province, il fallait ajouter le "16 1" devant les 8 chiffres du correspondant, alors qu'un parisien devant ajouter uniquement le "16" pour joindre un provincial. Toujours cette opposition Paris/province :)

La numérotation à dix chiffres n'est arrivée qu'en 1996.

Nous pouvons maintenant connaître l'origine de l'appel grâce aux deux premiers chiffres du numéro, puisque la plupart des téléphones modernes laissent apparaître le numéro de la personne qui appelle (ce qui n'était bien sûr pas le cas pendant longtemps : quand ça sonnait, c'était la surprise totale au sujet de l'identité de l'appelant).


Nous savons qu'un numéro en 01 indique la provenance de la région parisienne, puis le pays est divisé en 4 grandes zones, qui tournent dans le sens des aiguilles d'une montre : 02 pour l'Ouest, 03 pour le Nord et l'Est, 04 pour le Sud-Est et 05 pour la partie Sud-Ouest...





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