Les p'tites anecdotes de La plume : ma poupée mannequin
Dernière mise à jour : 3 sept. 2021
Quand j’étais gosse, je ne rentrais déjà pas forcément toujours dans le moule. Je ne pense pas que les choses se soient forcément améliorées depuis...
Ainsi, je n’étais pas une petite fille modèle : je préférais jouer aux cow-boys et aux indiens et me rouler dans l’herbe.
J’avais un superbe (faux) « colt ».
Un jour, mon papa m’a même sculpté une superbe épée en bois (ça, c’est pour quand je me transformais en vaillant chevalier).
Une liberté d’esprit et le droit de faire ce que j’aime, malgré les conventions : c’est certainement ce que je retiens de plus positif de mon éducation.
Néanmoins, j’avais tout de même quelques poupées, et notamment ce que nous appelions des « poupées mannequin », style Barbie. J’ai même eu une vraie Barbie. C’était « Barbie cavalière », bien sûr sans son cheval (qui coûtait trop cher), et sans aussi son camping-car, sa voiture, son vaisseau spatial, son Ken, son hors-bord, son yatch, son salon de coiffure, son magasin de fringues, sa tenue de gym, sa moto ou sa maison (tout ça étant hors de prix).
Et même, à vrai dire, je n’avais pas le droit d’acheter les vêtements estampillés de la marque.
Mais, en réalité, ma poupée n’était pas en reste : ma maman ayant bien des talents, dont celui de couturière, elle lui confectionnait des vêtements dans des chutes de tissu.
Bien des années plus tard, alors que je me lamentais au sujet de l’éducation rigoureuse (!) que j’ai reçue (pensez donc que j’ai dû vivre avec une Barbie cavalière qui n’a jamais eu de cheval, quelle honte !), expliquant mon désarroi devant la garde-robe « exclusive de la marque » de la poupée de la petite voisine, un ami m’a fait remarquer que ce n’est pas comme cela que j’arriverai à lui tirer des larmes : ma mère étant d’une dextérité exceptionnelle, il ne fait aucun doute que les vêtements qu’elle confectionnait étaient d’une qualité largement supérieure à ceux du magasin…